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L’abaya et le qamis à l’école.
vendredi 1er septembre 2023, par
Les élèves portant l’abaya et le qamis n’entreront pas en classe dès lundi 4 septembre 2023, a annoncé le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal. Pour la mise en oeuvre de cette interdiction, on parle beaucoup des Professeurs, des Principaux ou Proviseurs, c’est à dire des agents de l’éducation nationale. Le SYNPER se propose dans cet article de compléter ce regard en parlant des agents de la territoriale.
Les collectivités territoriales ont en charge l’entretien, la maintenance, le service public de restauration, l’accueil dans les écoles, les collèges et les lycées. Ce sont des milliers d’ouvriers. S’y ajoute l’action des techniciens, ingénieurs, ergonomes, référents des ressources humaines au contact de la communauté solaire.
Les questions autour de la laïcité sont de plus en plus nombreuses. C’est l’ensemble de la communauté scolaire qui doit pouvoir y répondre et le premier contact est tout simplement l’agent d’accueil, qui ne relève pas de l’éducation nationale mais des collectivités territoriale. Or, les agents territoriaux sont souvent oubliés alors qu’ils sont en contacts avec les élèves et membre de la communauté éducative.
Le SYNPER dans les différentes collectivités territoriale où il est présent, a demandé, avant même cet évènement médiatique, que les personnels soient formé à la laïcité. Néanmoins, nous observons que certains acteurs majeurs de notre service public le sont toujours pas. Il est nécessaire de renouvelé cet effort de formation pour permettre de répondre avec intelligence à cette situation.
L’ensemble des agents territoriaux et les agents d’accueil, en première ligne, doivent bénéficient de cette formation à la laïcité au plus vite. Nous avons les plus vives inquiétudes car ils ne sont pas suffisamment formés aujourd’hui pour faire face.
Afin que les discussions aient lieu dans les meilleures conditions possibles d’intelligence et de dialogue, le SYNPER rappel que la laïcité doit être comprise par l’ensemble de la communauté scolaire et non pas seulement ceux relevant de l’éducation nationale : le refus de l’abaya ou du qamis à l’école (et non dans la rue) est pour préservé la neutralité du service public. Ce sont tous les signes ostentatoires religieux (quelque soit la religion) qui sont interdits dans les écoles publiques (et pas forcément dans les écoles privées qui peuvent être religieuses). Cela ne concerne que les enfants, dans l’enceinte de l’établissement, et non pas les parents qui viennent les chercher ou qui les accompagnent.
L’école doit rester un lieu de dialogue et les clés de ce dialogue sont la bonne compréhension de la notion de laïcité par ceux qui sont en charge, directement ou indirectement, de l’éducation de nos enfants. L’école doit rester un lieu inclusif, même si cette inclusion comporte des interdictions. Ces interdictions doivent être expliquées. C’est la différence entre l’autoritarisme et l’autorité.
Notre syndicat a créé une section syndicale pour les étudiants afin de permettre une représentation organisée de cette pensée de tolérance et d’humanisme.
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