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Vote des députés sur le projet de la réforme de la Fonction Publique...

mardi 28 mai 2019

Les députés votent ce mardi le projet de loi de réforme de la fonction publique, un projet qui va bousculer la fonction publique française et ses 5,5 millions d’agents. Les sénateurs devraient prendre le relais autour du 12 juin.

Le projet de loi ne fait pas apparaître le changement profond souhaité par le SYNPER . Une position particulière de notre syndicat, tandis que le même projet de loi est largement décrié pour les changements qu’il apporte par l’ensemble des syndicats classiques.

Tout d’abord, c’est un rendez-vous raté pour la réforme du dialogue social. Ce n’est pas tant le changement des instances dont on a besoin que l’abolition d’un système de rentes qui a figé notre syndicalisme dans des clivages d’un autre siècle. Comme espérer un changement alors que les appareils syndicaux sont subventionnées directement par l’Etat, financés indirectement par la formation professionnelle, et financer de façon opaque par diverses structures dont elles sont partenaires. Rappelons que le SYNPER ne vit d’aucune subvention publique [1]. A l’heure ou l’on regarde où vont nos impôts, ne serait-il pas logique de regarder l’argent qui pleut indûment sur les organisations syndicales ? C’est en replaçant les syndicats devant les agents que l’on libérera le syndicalisme. Tant que le syndicalisme est conforté dans ses certitudes par de l’argent public, il sera hors sol. Ce sont les cotisations seules qui doivent être la source de financement des syndicats.

Si le SYNPER est favorable au recours aux contractuels, c’est tout d’abord parce que contrairement aux autres organisations syndicales, il tire les conclusions de l’incapacité de la fonction publique de s’en passer. Il est temps d’être réaliste. Les différentes lois de déprécarisation se succèdent, à chaque fois accompagnées d’une litanie de promesses de ne pas recommencer. Et si on recommençait en offrant de vraie protection aux agents contractuels ? Le SYNPER est pour !

Dans cette même logique, nous considérons que la fonction publique doit être ouverte aux arrivées mais aussi aux départs. Sur le modèle du secteur privé, le texte prévoit une expérimentation pendant cinq ans du recours aux ruptures conventionnelles. Si un fonctionnaire, contractuel ou titulaire, souhaite quitter son emploi, il pourra désormais engager une rupture conventionnelle et bénéficier ainsi du chômage et d’une prime de départ, dont le montant reste encore à définir. Là aussi, seul le SYNPER dit oui. Pourquoi ? Parce que nous ne sommes pas dans une logique de tour d’ivoire ou il faut naître et mourir fonctionnaire. C’est tout simplement une logique d’un autre monde.

Bien sur, cette porosité de la fonction publique, qui lui permet de respirer, doit être accompagnée d’un renforcement du contrôle des risques de conflit d’intérêts en cas d’aller-retour entre secteurs public et privé. C’est bien ce qui est prévu. L’exemplarité est important pour le SYNPER qui inscrit son action dans des valeurs claires et éthiques. Nous refusons les postures politiques [2] mais nous nous inscrivons résolument dans une dynamique républicaine. Ceux qui sont aveuglés par l’idéologie, ce ne sont pas les fourmis qui, elles, restent les pieds sur terre !

Le projet prévoit aussi que le pouvoir des syndicats sur la carrière des agents de la fonction publique sera fortement réduit. Et chiche ? Le SYNPER n’est pas un faiseur de rois ou de reines. Depuis l’origine nous avons toujours dit que nous défendions tous les agents sans clientélisme. Plus encore, et nous sommes le seul à le faire, nous voulons la reconnaissance du mérite. Celle-ci se met peu à peu en place dans notre collectivité, et nous en sommes plus qu’heureux.

Oui, le syndicat SYNPER n’est vraiment pas comme les autres. C’est clair. Et nous en sommes fiers.

Vous pouvez nous rejoindre :
www.synper.org

Portfolio


[1Et sans subvention, notre nouvelle tradition syndicale s’épanoui dans de nombreuses collectivités avec succès. Par exemple, le SYNPER s’est dressé comme second syndicat le plus représentatif au Conseil régional d’Île-de-France sur 10 traditions en compétition

[2voir notre article : C’est quoi l’apolitisme du SYNPER ?