Venir travailler avec son chien ou son chat

Nous savons combien la présence des animaux est aussi bien calmante que stimulante, et le bien-être des agents est notre priorité. Persuadés du bienfait que les animaux, et en particulier les chiens et les chats, peuvent apporter dans le cadre du travail, le SYNPER signait jeudi 3 septembre 2020 l’accord relatif à la présence des animaux sur le lieu de travail. Nous remercions la ville de Suresnes pour cet accord innovant dans la fonction publique et espérons qu’il fera des émules.

Pour le Professeur Légeron, la présence des animaux est « facteur d’apaisement et de stimulation »

Auditionné par l’élue aux Ressources humaines et au Dialogue social, le Professeur Patrick Légeron, psychiatre, spécialiste du stress en entreprise, auteur de plusieurs livres et rapports sur le stress et le burn-out en entreprise qualifie la présence des animaux sur le lieu de travail comme un « antipoison, capable de neutraliser le stress » et poursuit en indiquant qu’il s’agit d’un réel « facteur d’apaisement des tensions, de pacification des relations et de stimulation pour les salariés », notamment en « favorisant les contacts, les échanges et la communication entre les personnes ». Face aux facteurs de risque de stress que comporte le travail, la présence des animaux est un facteur de protection innovant et bienveillant. Il ajoute que « cette attention bienveillante de l’employeur augmente le sentiment de bien-être du salarié ; ce dernier perçoit alors que son employeur s’intéresse à son bien-être ».

L’accueil d’animaux domestiques au sein d’espaces de travail participe ainsi à la prévention des risques psychosociaux et plus globalement au bien-être du personnel.

Dans ce même esprit, le 10 septembre, nous avons été reçus par l’association Handi’chiens. Cette association, qui a fêté ses 30 ans l’année dernière, éduque et place des chiens d’assistance auprès de personnes en situation de handicap ou en difficulté.

Les chiens (labradors, golden retriever ou caniche) sont sélectionnés dans des élevages vers deux mois et demi. Ils sont ensuite confiés à une famille d’accueil / un célibataire pendant 16 à 18 mois. Ces familles d’accueil ont à charge de sociabiliser et éduquer le chien : vie de famille, contact avec les animaux, circulation en ville, campagne, forêt, courses dans les commerces, transports…

Tous les frais, nourriture et soins, sont pris en charge par l’association. Par contre, les familles sont bénévoles et donc non rémunérées. Le chien passe ensuite 6 mois au centre d’éducation, où il apprend tout ce qui fera son travail. La Ville de Suresnes souhaite trouver au sein du personnel 5 familles d’accueil. Avis aux candidatures.

Aujourd’hui, l’association éduque 5 types de chiens :
– Chiens d’assistance aux personnes en situation de handicap ;
– Chiens d’éveil pour les enfants souffrant de troubles du comportement (troubles autistiques en particulier) ;
– Chien d’accompagnement social : en EPAHD ou centres de soins ;
– Chiens d’alerte pour les personnes épileptiques ;
– Chiens d’assistance judiciaire, pour accompagner les victimes lors des procédures d’audition. Le premier de ces chiens a été accueilli au tribunal de Cahors.

L’association continue de développer la recherche et travaille pour cela avec les universités de Rennes et Strasbourg., ainsi qu’avec le Canada et les USA. Elle s’oriente aussi vers la présence d’animaux dans les écoles, et en particulier les classes ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire), voire les établissements de la Petite enfance.