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Le SYNPER a signé la charte sur la reconnaissance du parcours syndical

vendredi 7 juillet 2017, par synper

Le SYNPER a signé avec Madame Valérie Pécresse et Madame Béatrice de Lavalette la charte sur le dialogue social.

Le syndicalisme moderne ne peut pas se satisfaire d’un "prêt à penser" idéologique...

Tout a commencé, à la Région Île-de-France, en 2011. Le voeu du Groupe Nouveau Centre en faveur de l’établissement de la charte pour la reconnaissance du parcours syndical au sein du Conseil régional d’Ile-de-France a été adopté en séance plénière en novembre, adopté par tous les groupes, sauf celui dont était issu le président du Conseil régional de l’époque, Monsieur Jean-Paul HUCHON.

Fort de ce vote largement majoritaire, Madame Béatrice de Lavalette avait invité toutes les organisations syndicales à venir découvrir la charte sur le reconnaissance du parcours syndical qu’elle avait mis en place à la Suresnes [1]. Seule Lily la fourmi s’est déplacée pour la rencontrer et réclamée son application [2].

Monsieur Jean-Paul HUCHON s’est opposé à cette charte et a continué dans une vision archaïque du dialogue social dénoncée par tous les représentants du personnel.

Aujourd’hui dans la majorité, soutenue par Madame Valérie Pécresse, Madame Béatrice de Lavalette peut enfin proposer cette charte. Elle la présente sous la forme d’un accord-cadre qui obtient la signature de Lily la fourmi, bien évidemment, mais aussi de toutes les organisations syndicales à l’exception de deux. Une écrasante majorité !

Le dialogue social est plus que jamais indispensable dans une situation de crise, dans une guerre économique mondialisée, dont la dimension sociale devient un dégât collatéral trop souvent accepté. Le service public est en première ligne pour assurer la cohésion de notre société. Il est bien placé pour constater ces fractures. Et il doit soigner le mal, tout en étant lui aussi appelé à faire des économies et être performant.

Et face à la réduction de nos marges de manoeuvre, face à la nécessité de s’adapter au mieux dans un monde mouvant qui demande de la réactivité pour survivre, le syndicalisme est plus que jamais nécessaire pour s’assurer qu’ensemble, employeur et représentants du personnel, nous établissons une stratégie gagnante pour tous.

Mais cette philosophie, demande de faire le deuil d’une vision archaïque du dialogue social partisan, dans la lutte de classe, où l’employeur est l’ennemi. La politisation des organisations syndicales n’aide pas à la pacification des rôles. Ce faisant, l’engagement syndical reste trop souvent marginalisé, réduit à sa dimension contestataire et surtout perçu et/ou vécu comme une fin à la carrière.

Le SYNPER est le seul syndicat qui progresse de façon constante dans la collectivité. Simplement parce qu’il refuse de se plier à un jeu de rôle qui devient un jeu de massacre pour tous [3].

Madame Béatrice de Lavalette nous permet de faire bouger les choses et affirme tout simplement la vérité : le dialogue social est un puissant levier de performance publique et de progrès social pour mener à bien la transformation et la modernisation de notre administration, notamment dans une démarche de RSE exemplaire.

« Cette charte, qui repose sur un principe fort - la non-discrimination des agents engagés dans un mandat syndical et l’affirmation de la valeur de l’expérience syndicale - vise ainsi un double objectif :

  1. Créer les conditions d’un dialogue social renouvelé et apaisé pour conclure des accords « gagnant-gagnant » avec des syndicats forts et représentatifs ;
  2. Valoriser les compétences acquises lors d’un mandat syndical pour favoriser l’engagement syndical et contribuer au renouvellement des équipes.

À travers cette charte, la Région prend 3 engagements destinés à légitimer et promouvoir l’activité syndicale :

  1. Faire évoluer le regard porté en interne sur l’action syndicale et les relations sociales en général ;
  2. Faciliter l’articulation entre le mandat syndical et l’activité professionnelle, et accompagner les représentants syndicaux tout au long de leur parcours ;
  3. Reconnaître et valoriser l’action syndicale. »

Le SYNPER est fier d’avoir apposé sa signature sur cet accord-cadre qu’il a souhaité de longue date et qu’il a négocié avec succès ces derniers mois.


[1Adoptée à Suresnes en 2009 la presse parle encore et toujours de cette charte compte tenu de l’innovation qu’elle représente. Voir en ce sens l’article du Parisien, en date de décembre 2016.

[2Par exemple, au comité technique du conseil régional d’Île-de-France dans sa séance du 15 mars 2012, Monsieur Vincent CALLIES, président du SYNPER, indique “Nous maintenons notre souhait de voir adopter le vœu adopté par l’assemblée régionale sur la reconnaissance des parcours syndicaux.”